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Vif oubli

Vif oubli

Sinopse

RÉSUMÉ:Vif oubli est une introspection sur la perte et la violence dans un monde qui détruit jour après jour ce qui nous rested’humanité. Entre les souvenirs et le présent, le poète dit la perte comme moteur de construction identitaire. Desscènes du quotidien d’hommes abîmés par la vie se fracassent les unes contre les autres. Harcèlement, violence,colère, pauvreté, toxicomanie. Le poète pose la question : qui est l’agresseur et qui est la victime dans un monde quine laisse aucune voie de sortie ?Reste la poésie, l’amour de la littérature. Le poète, tendu vers la nature, vers la femme aimée qui lui a brisé le cœur,cherche à rétablir une part d’humanité dans la fragilité de l’amour éphémère.AUTEUR:David Goudreault est travailleur social, romancier et poète. Directeur artistiquede la Grande Nuit de la Poésie de St-Venant, il a publié trois recueils de poésieaux Écrits des Forges et quatre romans aux Éditions Stanké. Le plus récent,Ta mort à moi, a été finaliste au Prix France-Québec 2020.Premier Québécois à remporter la Coupe du monde de poésie en 2011, ila aussi reçu la médaille de l’Assemblée nationale en 2012, le Grand Prixlittéraire Archambault en 2016 et le Prix Lèvres Urbaines en 2017 pour sacontribution au rayonnement de la poésie québécoise. Son spectacle solo, Aubout de ta langue, s’est vu décerner quatre prix de la Bourse RIDEAU 2018. En 2021, il reçoit le Prix Clémence-DesRochers pourl'excellence de l'imaginaire.EXTRAIT:Rechute : recherche et développementDes pilules en flocons, de la cendre au litrePour chasser la dérélictionÀ l’arbalèteVers vingt heures et triste, un peu avant que la grandeaiguille ne touche le gouffre, je bois de l’eau. L’heure estvenue, je ne bouge pas. Sur une échelle de tout ou rien,je flotte à côté. L’erreur est une expérience. L’errance,une expertise.La Corée du NordAu fond d’un sachet de PlaytexLes anges aux yeux crevés me reconnaissentAu retour de la pause, ma mort sera anecdotique***Un parc à démons tranquillesPour incubes amènes, goules avenantesPlein la sainte sacristie profanéeJe troque mon bain de sang pour un café grisOn peut noyer ses peines, ça ne nous débarrasse pasde leurs cadavres. Les ressentiments éthyliques rusent,nous habitent et nous possèdent. S’affranchir, s’enarracher demeure un geste radical d’amour envers soi,une lente vigilance.Alcoolique fonctionnel du moisJe cache bien mon jeu, et mes échassesMe suis toujours imaginé plus grandEn personne***Dans ces villes éprouvées où les ruelles se taisent,privées de fous et d’enfance, j’errerais presque,je déambule. Aux envies de tout brûler, de repeindrechaque mur, d’ensevelir la grisaille séculaire, se tressentmes fatigues.Un jour ou l’autre, ce sera un autre jour et par la paroleà jamais encagée, le roman se fera poème et le poèmeparfait s’effacera. Le calme accompli, une abdication.Je ne joue jamais avec le feuC’est l’incendie qui se joue de moi