<b>Naomi Fontaine raconte à <i>Shuni</i> l’histoire du peuple innu avec amour, passion et dignité.Prix des collégiens 2020Finaliste Prix Voix autochtones 2020Finaliste Prix Une ville un livre (Ville de Québec) 2020</b><b>Résumé</b>Naomi Fontaine écrit une longue lettre à Shuni, une Québécoise venue dans sa communauté pour aider les Innus. Elle convoque l’histoire. Surgissent les visages de la mère, du père, de la grand-mère. Elle en profite pour s’adresser à Petit ours, son fils. Les paysages de Uashat défilent, fragmentés, radieux. Elle raconte le doute qui mine le cœur des colonisés, l’impossible combat d’être soi. Shuni, cette lettre fragile et tendre, dit la force d’inventer l’avenir, la lumière de la vérité. La vie est un cercle où tout recommence.<b>Extrait</b>« Elle avait l’écoute facile. Le jugement absent. J’avais la parole continue. Nos rêves de gamines en commun. Elle n’avait jamais peur dans la forêt, même en pleine nuit. J’avais la certitude qu’elle me protégerait des ours parce qu’elle était la fille du pasteur et que ses prières seraient exaucées, contrairement aux miennes, moi, fille de personne. Lorsqu’elle est partie, on s’est promis de s’envoyer des lettres. Mais on ne s’est jamais écrit. On avait peu à se dire, tout compte fait. Des années plus tard, après ses études en travail social, j’ai appris qu’elle reviendrait à Uashat en tant que missionnaire. Seule cette fois-ci. C’est aujourd’hui que je décide de lui écrire.<b>L’auteure</b>Naomi Fontaine est innue de Uashat. Elle a publié <i>Kuessipan</i> en 2011 (Mémoire d’encrier). Adapté au cinéma par Max Films (sortie en salle le 4 octobre 2019), <i>Kuessipan</i> a connu un véritable succès. Son deuxième roman <i>Manikanetish</i>, publié en 2017 (Mémoire d’encrier), raconte son expérience d’enseignante à l’école Manikanetish et a été acclamé par la critique. Le roman est en développement chez ZONE3 pour une série télé à Radio-Canada. <i>Shuni</i> est son troisième récit.