Quand j’ai le nez plongé dans un livre ou de la musique dans les oreilles, je suis bien. Mais, dès que je rentre chez moi, dès que mon père ou mon frère me parle, je sens la pression… la déception que je leur cause. On n’a rien en commun, et ils ne savent même pas à quel point. Parce que je me force à leur ressembler, leur mentant sans arrêt. Heureusement que ma sœur existe. Elle est la seule qui s’efforce de me comprendre. Qui sait qu’on n’est pas tous des clones qui aiment la boxe et aspirent à un métier de « vrai homme ». Qui ne trouve pas insensé qu’un gars puisse apprécier le violon et la littérature. Mais, si je suis honnête avec elle, avec eux, tout va exploser. Je vais devoir faire mes bagages et m’en aller.Plus le temps passe et moins j’ai envie de jouer le jeu. J’ai presque dix-huit ans, je suis au cégep, je me fais de nouveaux amis qui changent tout. Olivier change tout. Il me fait réaliser combien je suis différent des autres membres de ma famille. Il fracasse mon placard à coup de hache. Ou à coup de guitare, c’est plus poétique.<b>Avec des thématiques LGBTQ+ en trame de fond, la collection <i>Kaléidoscope</i> raconte la vie mouvementée d’adolescents et de jeunes adultes qui fréquentent le secondaire ou le cégep. Dans <i>Sacha</i>, la masculinité toxique est abordée.</b>