Ce récit débute inéluctablement par la description des circonstances et des conditions de la naissance d’Albino, lesquelles, une quarantaine d’années plus tard, déterminèrent le choix de son nom de guerre. Son bref séjour en France établit, indestructibles, les racines de son existence. Il s’ensuivit son déménagement au Portugal, chez ses grands-parents, avec qui il vécut, après que ses parents regagnèrent la France. Cette époque fut intensément caractérisée à la fois par le néant existentiel et une gaieté enfantine illimitée. Après, quelques années plus tard, alors âgé de 16 ans, il déménagea de nouveau, pour cause de ses études, cette fois-ci chez son oncle, à Lisbonne. Cette nouvelle phase de sa vie ne lui fut guère bénéfique : il connut davantage le nihilisme à tel point qu’il finit par perdre totalement son sourire, même si sans endommager le jardin de son for intérieur.Pis : autres séismes se produisirent ultérieurement dans sa vie : sa condition psychologique continua à s’éroder, jusqu’à l’os, notamment au moment des troubles survenus en 2003. Les répliques de ce dernier eurent son apogée lors de son séjour en Timor-Est où son âme vola en éclats, fruit de l’action de garces sans scrupules et d’anacondas venimeux.L’être humain, à l’instar d’un cactus ou de la plante welwitschia mirabilis, est miraculeusement doté de caractéristiques surprenantes qui lui permettent de saisir la vie, et ce en dépit de l’aridité du milieu où il vit, sans avoir égard aux sédiments toxiques compris dans le substrat de son existence.