C'est l'essence de l'enseignement d'un maître bouddhiste illuminé qui est réunie ici sous forme d'analectes. Des bribes de pensées, de fragments de lumière qui, à l'origine, s'adressaient directement aux moines. Pourtant, le message du maître Guang-Qin s'adresse à tous et montre avec une grande simplicité que la pratique du bouddhisme n'exige nullement de s'abandonner à une vie monastique. Lire les recommandations de Guang-Qin, c'est découvrir le bouddhisme à sa porte, c'est comprendre qu'il ne s'agit point d'une doctrine ésotérique réservée aux seuls initiés qui se seraient enfermés dans un monastère depuis des décennies. Le bouddhisme de Guang-Qin, en vérité, est aisément accessible, il est presque, dira-t-on, une simple expression du bon sens et la voix d'une sagesse naturelle.Les idées qu'expriment ces morceaux choisis, très accessibles à quiconque s'est, même très modestement, formé au lexique du bouddhisme, peuvent ainsi être immédiatement mises en pratique par tout un chacun dans les différentes circonstances que lui offre l'existence, et travaillées tout au long de la vie. En outre, l'aspect fragmentaire du livre facilite la lecture, puisque chacun peut, à sa guise, lire un, deux, dix paroles et tenter ensuite, à son rythme, d'en faire l'expérience.Ajoutons pour finir que les propos qui sont présentés dans cet ouvrage ont été organisés selon un ordre thématique, ce qui confère à cet ouvrage un avantage supplémentaire. Ainsi y est-il question de la pratique bouddhiste, puis des préceptes bouddhistes, de la foi, de l'étude des sutras, de l'attachement au moi, de la tolérance, de la médisance, du travail et de l'habitude. Autant de questions qui peuvent interroger l'homme moderne, autant de réponses qui peuvent l'aider à vivre dans un esprit plus serein et plus juste.Maître Guang-Qin (1892-1986) est né dans le district administratif de Hui-an, dans la province de Fu-chien, en Chine. Issu d'une famille pauvre, il fut adopté alors qu'il était encore enfant. Il ne reçut jamais d'éducation, si bien qu'il fut toujours illettré. A vingt-sept ans, il s'engagea dans une vie monastique et suivit le chemin d'Amitabha Bouddha. Dix ans plus tard, il reçut les préceptes des moines. Il se retira ensuite dans une grotte au cœur des montagnes chinoises, où il médita durant treize années et connut des états de méditation très profonds. Il se rendit à Taïwan en 1947 et fonda plusieurs monastères : les temples Cheng-tien, situé à Taipei, et Miao-tung, localisé à Kao-hsiung. Il inspira de nombreuses personnes qui, ayant compris le sens du véritable bouddhisme, s'engagèrent alors dans la pratique du bouddhisme.L'Association du Vrai Cœur