<b>Née d’un père algérien et d’une mère québécoise, l’auteure cherche sa propre voie/voix, dans le labyrinthe du concept de l’identité.</b> <b>Résumé</b> Une petite fille construit sa famille de papier dans le labyrinthe des origines. Énigmes et vérités. Absences et masques. Le poème est un lieu de force et d’ancrage. <i>Métissée</i> assume le risque des frontières invisibles : fragmenter le monde, identités réelles, plurielles ou fantasmées.<b>Extrait</b> À la maternelle on me surnomma chocolat parce que j’étais la plus brune de la classe.Un fennec courait sur mes cuisses.Mon père avait les cheveux crépus. Les curieux payaient pour les tâter.A-t-il revêtu l’habit de la honte ?Moi je ne porte plus de costume. Je suis nostalgique d’un mensonge.<b>Point de vue de l’auteure</b> Il s’agit de ressusciter les fantômes, les Autres en soi, de rendre visible l’invisible, de palper les trous et les ombres. C’est une oeuvre d’intégration des parts présentes et absentes d’une histoire et d’un désir, d’où letitre <i>Métissée</i>.<b>L’auteure</b>Poète et médecin psychiatre, Ouanessa Younsi est née d’un père algérien et d’une mère québécoise. Elle a publié chez Mémoire d’encrier les recueils <i>Prendre langue</i> (2011) et <i>Emprunter aux oiseaux</i> (2014) ainsi quele récit-essai <i>Soigner, aimer</i> (2016). Elle a aussi co-dirigé l’anthologie <i>Femmes rapaillées</i> (2016). <i>Métissée</i> est son troisième livre de poésie.