À l’ère de la mondialisation, la recherche de facteurs de production plus efficaces est souvent cruciale et passe parfois par une extension ou par un changement des lieux d’implantation, et ce, même chez les PME. Cette réflexion concerne les PME existantes, mais aussi celles dites « nées mondiales », qui vont à la conquête de marchés étrangers rapidement après leur création et multilocalisent plus facilement leurs activités.L’objectif des auteures est de comprendre ici l’ampleur des possibilités et des contraintes que gère aujourd’hui un dirigeant de PME vis-à-vis du processus de construction des choix de localisation de son entreprise. L’ouvrage présente cinq études de cas de PME qui ont été confrontées à la question de la délocalisation : pourquoi les entreprises ont-elles délocalisé ? À quel moment l’ont-elles fait ? Dans quelles conditions ? Comment les choses ont-elles été réfléchies puis décidées ? Au-delà des considérations de réduction des coûts qui sont souvent à l’origine de la délocalisation, d’autres questions émergent : comment garder les avantages concurrentiels des structures existantes ? Comment profiter d’approvisionnements intéressants, de savoirs et de compétences localisés ? Comment gérer le niveau de risques et les questions éthiques ?Les auteures soulignent l’intérêt et les dangers que représente une telle stratégie, et insistent sur la nécessité de mieux en préciser les enjeux et les modalités de mise en œuvre. Les dirigeants de PME doivent être accompagnés de façon très personnalisée dans ces stratégies de développement pour réussir ce qui peut conduire au développement national et international, dans le respect d’une éthique de proximité.