« Tu veux que nous fondions une communauté ici, interrompt Marie. Ben oui, je me dis qu'il est temps, non? dit Jacques en se relevant assez agité. Soit nous passons à l'acte, soit nous attendons que le monde nous échappe et qu'il devienne de plus en plus insupportable à vivre. Moi je vis depuis plus d'un an dans un squat. Je peux te dire que ce n’est pas facile tous les jours, dit Jules. Mais tu n'as pas choisi les gens avec qui tu vis. Je veux dire, vous avez une communauté d'idées, votre mode de vie en dépend mais ce sont des gens qui se regroupent. Moi ce que je pense, c'est qu'il faut former un groupe de résistants, c'est à dire se donner des objectifs clairs et précis sur notre vie ici. » Ce premier roman de Vincent Lalanne n’est pas seulement le récit d’un fait divers survenu il y a cinq ans et appelé l’affaire de Tarnac. S’il s’appuie sur la chronologie de cette histoire, il s’en détache complétement. Les personnages, les situations, les faits qu’il décrit sont uniquement le fruit de son imagination. Pour être plus précis, ils sont le fruit de sa vie.