Romain Caldas a échoué ses examens à l'École de Droit. Désespéré, il écrit au Ministère de l'Equilibre National, postule dans l'administration à Paris, et passe avec succès l'examen d'entrée. Mais à quel prix ?Anecdote après anecdote, on comprend mieux la lenteur de l'administration du Second Empire. Des employés disparaissent pour boire un coup et jouer au billard, d'autres préfèrent les cafés aux rideaux épais ; mais pour tous, le déjeuner représente plus du tiers des six heures de travail réglementaires...Émile Gaboriau sort de sa zone de confort. Ce roman au récit fragmenté n'est pas un policier, mais une satire désopilante du travail des fonctionnaires de l'État au XIXe siècle. Emile Gaboriau (1832-1873) est le père du roman policier. Dans sa jeunesse, il n'a que faire de ses études et préfère se consacrer à l’écriture. Il exerce de nombreux métiers (clerc d'avoué, hussard en Afrique, chef d'écurie...) pour gagner sa vie, et finit enfin par devenir chroniqueur. Le journalisme le passionne. Il s’inspire des faits divers, et il publie « L'affaire Lerouge » en 1866 qui connaît un succès retentissant. C'est dans ce roman policier qu'apparaît pour la première fois le célèbre commissaire Lecoq. Le personnage, adapté au cinéma, est aussi source d'inspiration pour Conan Doyle avec Sherlock Holmes. Après cette réussite, Emile Gaboriau travaillera comme feuilletoniste au Petit Journal, et sera la figure de proue de tout un mouvement.