Tapis dans l'ombre depuis vingt ans, le placeur de domestiques Mascarot, le médecin homéopathe Hortebize et l'avocat Catenac recueillent via leur métier les secrets les plus honteux des habitants de Paris. Amour, ambition, argent, passion : tous les vices servent à tendre le piège final...Après tant d'années, ils disposent d'assez d'informations pour faire chanter toute la capitale et accumuler une fortune considérable. Mais tandis que Paris devient un gigantesque marché aux « esclaves », Monsieur Lecoq, détective de renom à la technique nouvelle dite « inductive », semble résolu à déjouer cette machination à grande échelle.Bien avant Sherlock Holmes, Monsieur Lecoq s'attelle déjà aux mystères les plus épais. Dans ce paris Haussmannien en constante évolution, Émile Gaboriau met en scène une incroyable joute entre misère et bourgeois ; entre ignominie et bonne société.Intelligent, tenace et psychologue, Monsieur Lecoq est un enquêteur de la police parisienne à la méthode inductive : il remonte les indices jusqu'à l'origine des crimes. Féru de science et adepte des déguisements, ses techniques d'investigations révolutionnent les habitudes policières.Apparu pour la première fois dans « L'Affaire Lerouge », Monsieur Lecoq est l'inspecteur hors-pair de cinq romans : « L'Affaire Lerouge », « Le Crime d'Orcival », « Le Dossier n. 113 », « Les Esclaves de Paris » et « Monsieur Lecoq ».Mais Lecoq est avant tout l'un des personnages fondateur de la littérature policière, et inspirera les plus grands écrivains du genre, tels que Agatha Christie et Conan Doyle.Émile Gaboriau (1832-1873) est le père du roman policier. Dans sa jeunesse, il n'a que faire de ses études et préfère se consacrer à l’écriture. Il exerce de nombreux métiers (clerc d'avoué, hussard en Afrique, chef d'écurie...) pour gagner sa vie, et finit enfin par devenir chroniqueur. Le journalisme le passionne. Il s’inspire des faits divers, et il publie « L'affaire Lerouge » en 1866 qui connaît un succès retentissant. C'est dans ce roman policier qu'apparaît pour la première fois le célèbre commissaire Lecoq. Le personnage, adapté au cinéma, est aussi source d'inspiration pour Conan Doyle avec Sherlock Holmes. Après cette réussite, Emile Gaboriau travaillera comme feuilletoniste au Petit Journal, et sera la figure de proue de tout un mouvement.