Un matin, Priscilla s'était rendu compte qu'à Laredo, la vie s'est arrêtée. Plus personne ne vivait, même pas un chien, ni un oiseau, juste le vent et la chaleur étaient présents.Elle a si chaud, hier, Alejandro a tué James, elle le déteste, elle voudrait qu'il disparaisse. Au volant, de sa voiture, elle appuie sur le pied accélérateur.Alejandro est une racaille, un Mexicain, un fils de migrants. Elle, ses parents ont toujours habité le Texas. Le Mexique est si loin, du moins, presque, il suffit de traverser la rue, la frontière a coupé la ville en deux. Le premier sur la route, elle s'est questionnée à propos de sa nourriture quand les magasins seront vides.En chemin, elle a rencontré plusieurs couples de migrants enfermés dans un camion, ils vivaient encore. Puis, elle a croisé un homme, Blitzke, un SDF, du moins, elle le présume, il est sale et il sent mauvais. Plus tard, elle a appris qu'il était juif, il le cachait. A-t-il des cornes sur son crâne ? Un jour, quelqu'un lui demandera. Les jours filent, les rencontres se succèdent, mais la vie a disparu, la mort a épargné quelques personnes. Elle en cherche la raison.Alejandro a sans doute rejoint le paradis des migrants mexicains.À la tête d'un groupe hétérogène, elle décide de s'installer dans un village désert.Personne n'admet encore que les États-Unis auraient pu disparaitre.