La frégate l'Indienne accoste en Bretagne. À peine à quai, le capitaine Paul obtient du marquis d'Auray la tâche de conduire à Cayenne le prisonnier Lusignan sur ordre du Roi. Le capitaine Paul accepte sans hésiter, et s'embarque sur l'océan atlantique.Les jours se succèdent sans embûche, jusqu'à ce qu'au beau milieu du long trajet, un navire anglais attaque la frégate du capitaine. C'est l'abordage ! Les canons détonnent, les hommes volent par-dessus bord et les sabres s'entrechoquent dans des gerbes d'étincelles. La bataille semble perdue pour le capitaine Paul, mais le prisonnier Lusignan s'arme, et se défend si férocement que l'Indienne en sort victorieuse... Désormais, le capitaine Paul prendra lui aussi la défense du prisonnier — pour l'honneur.Inspiré de John Paul Johns, capitaine de marine, héros de la guerre d’Indépendance américaine, ce roman est l'un des premiers d'Alexandre Dumas. À la croisé du roman historique et de cape et d'épée, ce texte est une réconciliation des valeurs aristocratiques et démocratiques où le droit naturel triomphe sur le pouvoir légal.Alexandre Dumas (1802-1870) est un écrivain français. Son père, général de la Révolution française, meurt alors que Dumas a trois ans. Sa grand-mère est une esclave ou affranchie noire. Il fait ainsi face au racisme dès son plus jeune âge. Peu doué à l’école, il est surtout instruit par ses lectures religieuses, et des lectures populaires. En 1819, il rencontre Adolphe de Leuven qui l’initie à la poésie, et avec qui il écrira les vaudevilles. Pour échapper au racisme, il s’enfuit à Paris, y devient clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. Puis il se consacre au théâtre avec « La Chasse et l'Amour », en 1825, qui connaît un grand succès. Après une série de voyage, il s’essaye au feuilleton avec « Les Trois mousquetaires » en 1844. Commence là un travail effréné : il n’arrête plus. En seulement sept ans il publie « Le Comte de Monte-Cristo » (1844-1846), « La Reine Margot » (1844-1845), « Le Chevalier de Maison-Rouge » (1845-1846), « La Dame de Monsoreau » (1845-1846)...