Ce jour de novembre 2016, la plage brune et blonde est fréquentée par bons nombres de professeurs usés par la chaleur tropicale, des barques de pêcheurs mahorais font des ronds pacifiques dans l'eau, tirant avantage du lagon. Le week-end vient s'acoquiner une flopée de gens venant de Mamoudzou d'où s'échappe le flot grossissant et pestilentiel des voitures et scooters. Aujourd'hui, avec la misère, l'ennui, la méchanceté des hommes, le sang s'extrait des corps humains à force de coups, d'incisions à la face et autres crasses. Des combats avec paris s'organisent entre individus bien déjantés, des nécessiteux, des bagarreurs, des voyeurs aussi. Cela se passe la nuit en divers endroits sombres et déserts, certains personnages n'y viennent que pour leur plaisir. Les combats n'intéressent que rarement les flics, ils ont d'autres préoccupations que la racaille.