L’écriture chez Ali Alkasimi reflète toujours ses expériences, ses connaissances et ses relations, ainsi, son recueil « L’amour à Oslo » est plein de personnages multinationaux, dégageant un réseau de relations passagères, souvent dans des villes arabes et occidentales, tout en s’ouvrant à des questions authentiques et modernes, le tout se déroule dans un espace romancier multiple, complexe et diversifié, abrité par une structure romancière solide.Dans la nouvelle qui porte le titre de son recueil, l’auteur aborde le concept de l’amour et du mariage dans la société occidentale, à travers une histoire d’amour entre son meilleur ami Steve et une étudiante hollandaise venue passer comme eux un séjour estival d’études au Norvège, mais cette dernière, Gabi, aussitôt finies les vacances, elle retourne à son fiancé, laissant l’ami de l’auteur dans une profonde déception, justifiant cela par « Mon âme est retournée du paradis estival d’Oslo à l’automne nuageux et sombre de Leiden. Et quand mon fiancé est venu me voir à la maison des parents, et a proposé un rendez-vous pour l’accomplissement du mariage à l’église, j’ai immédiatement accepté sans réfléchir. Le mariage a ainsi eu lieu... ». À travers cet espace romancier, Alkasimi a pu exploiter les différentes dimensions de l’écriture narrative, laquelle s’ouvre sur le pluralisme, le brassage d’idées et la diversité des voix, des narrateurs et des personnages, ainsi que sur le chevauchement des espaces et des temps et leur multiplication. Il adopte également dans la narration le modèle d’incorporation d’histoires au sein de l’histoire principale, faisant preuve d’aptitude à contenir les prises de position, les expressions et les sentiments qui se disputent au for intérieur des personnages.Le livre comporte les nouvelles suivantes : Le crime parfait, Le nageur, L’énigme, L’amour à Oslo, Télépathie, Le magicien, Le pèlerinage, et Le rêve.