Jean, mon ami, mon amour, mon dieu, le théâtre nous a rapprochés, le cinéma nous a unis. Certes, nos amours ont été orageuses. En revanche, nos talents respectifs se sont aimantés pour éclater dans quelques œuvres majeures où le merveilleux et le tragique s’entremêlent. Ainsi, c’est avec la même fougue que tu as aimé la femme de ton oncle jusqu’à en mourir ; que tu as effrayé Belle sous le masque hideux de la Bête. ; que tu as poignardé une reine qui te prenait, jeune anarchiste, pour le roi tant la ressemblance était frappante. Durant des années, toi et moi avons été un aigle à deux têtes. Or, avec l’arrivée de Paul, notre aigle est devenu tricéphale. Il y avait une tête de trop. Elle devait tomber : ce fut la mienne.