Le petit Pierre est un parisien à l'imagination débordante, envoyé à la campagne après la mort de son père, qui dévore les livres les uns après les autres. Chaque jour, il joue à Robinson Crusoé, s'échappe de la Bastille, tire sur ses ennemis... Pour sa mère, à la santé fragile, il ne fait que salir les canapés, lancer des coussins, mettre les doigts sur les carreaux...«Seigneur! mon petit Pierre, s’écria Mme Boisgarnier, comme tu fais du bruit à toi tout seul. Tu sais bien que tu me rends malade! Allez, allez va donc, mon petit Don Quichotte, délivrer la fille du roi au château voisin!».C'est ainsi que, déguisé en Don Quichotte, le petit Pierre fait la rencontre de sa voisine, Peau d'Âne (Violette), une petite fille malicieuse et réaliste. Ensemble, ils décident de partir à l'aventure dans une mystérieuse forêt où rêves et réalité se confondent, une forêt où se cachent des nains terrifiants, Cendrillon, la caverne d'Ali Baba, l'effrayant Barbe-Bleue, et même le Petit Chaperon rouge et le loup...«La Forêt des Aventures» est un récit initiatique, un conte où les chimères de l'enfance laissent peu à peu place à la réalité, où la féérie ne peut-être vue qu'au travers les yeux d'un enfant. Père d'Arsène Lupin, Maurice Leblanc est aussi un conteur d'exception qui s'amuse avec les contes de Perrault, et qui nous offre toute l'étendue de ses talents d'écrivains. «La Forêt des Aventures» n'est pas sans rappeler l'histoire du film, sorti en 2007, «Le Secret de Terabithia».Maurice Leblanc (1864-1941) est l’auteur de nombreux romans policiers, mais il est surtout le père du fameux Arsène Lupin. Né d’une famille de négociant, il fuit en Ecosse durant la guerre franco-allemande, puis revient étudier à Rouen. Déjà, il fréquente Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Il refuse de faire le travail imposé par son père dans une fabrique de cadres, et s’oriente vers le métier d’écrivain. Avec ses romans-feuilletons («Une femme», en 1893) il attise la curiosité de quelques auteurs célèbres, dont Alphonse Daudet. Mais c’est lorsqu’il publie en 1905 «L'Arrestation d’Arsène Lupin», sur le modèle de Sherlock Holmes, qu’il connaît un succès retentissant. Il continue sur sa lancée avec «Arsène Lupin contre Herlock Sholmès» qui provoque la colère de Conan Doyle. Il renforce son personnage Arsène Lupin au fil de sa carrière, et aujourd’hui encore, on ne cesse d’apprécier ce gentleman-cambrioleur en livre, en film ou en série.