Qui est vraiment la demoiselle du Lac de Côme, d’où vient-elle et quelle est sa véritable histoire ? L’auteur laisse planer un doute, s’agit-il de l’histoire de sa propre famille, celle d’une famille amie rencontrée au bord du chemin où par une métaphore engagée celle du peuple européen d’Algérie dans son ensemble toujours partagé entre les bonheurs de l’espérance et les chagrins du désenchantement. Venus de France, d’Italie, et d’ailleurs, voici les pionniers découvrant une terre aride qui deviendra à force de labeur et d’amour le coquet petit village de Tassin aux alentours de Sidi-Bel-Abbès. Puis la famille subissant l’attraction de la grande ville se retrouve à Alger et enfin à El-Biar, y connaît des joies des plages ensoleillées, les bonheurs des mariages et des naissances mais aussi les douleurs dues aux disparitions que génère le temps qui passe. La tragédie du 26 mars 1962 atteint au plus profond d’elle-même la famille de la demoiselle du Lac de Côme. C’est alors le départ de cette terre d’Algérie tant aimée mais parfois si ingrate et parenthèse refermée de l’histoire familiale, la vie continuera sur d’autres rives de la Méditerranée. Ce récit attachant tient le lecteur sous le charme d’une douce nostalgie qui demeure lorsque les pages se referment.