Jacques le fataliste et son maître est un dialogue philosophique de Denis Diderot dont l'écriture s'étend de 1765 jusqu'à la mort de ce dernier en 1784.Ce roman complexe, déconcertant et déroutant par ses digressions - sans doute l'œuvre de Diderot la plus commentée - puise pour partie son inspiration dans Vie et opinions de Laurence Sterne, paru quelques années auparavant (1759-1763).Multipliant les rebondissements invraisemblables, tout comme les interruptions oiseuses d'un narrateur exaspérant et omniprésent, le roman raille ouvertement les poncifs du genre, quitte à irriter son lecteur dont les attentes semblent sans cesse déçues.Le récitJacques, qui voyage en compagnie de son maître, possède une personnalité plus complexe que celle d'un valet de comédie : il est bavard mais aussi quelque peu philosophe (« une espèce de philosophe ») et c'est à son fatalisme qu'il doit son surnom. Pour combler l'ennui, il promet à son maître de lui raconter la suite de ses aventures amoureuses. Mais ce récit est sans cesse interrompu soit par son maître, soit par des interventions ou incidents extérieurs, soit par des « histoires » autonomes venant se substituer au récit initial, soit par des discussions entre le narrateur et le lecteur.|Wikipedia|