<b>Résumé</b>Ferdinand, fringant journaliste originaire de Port-au-Prince, suit son train-train quotidien à Paris jusqu’à ce message laissé sur son répondeur par Jenny, son amoureuse américaine : « Ferdinand, je suis à Paris. » Voilà notre héros partagé entre Jenny qui débarque et Olivia, son amante parisienne. À ce tourbillon amoureux s’ajoutent son roman à finir et ses articles à écrire, les soirées entre amis et les factures en souffrance, l’actualité en Haïti et la vie du quartier… Sans oublier la présence de son fidèle compagnon de route : un lapin nommé Cassegrain. Avec <i>Ferdinand je suis à Paris</i>, Jean-Claude Charles signe une partition endiablée, véritable chant d’amour à la vie trépidante parisienne.<b>Extrait de la préface de Patrick Chamoiseau</b>Comment expliquer la jubilation que l’on éprouve à relire Jean-Claude Charles ? C’est difficile à dire, et tant mieux si cela reste impossible. En face d’une œuvre de l’art littéraire, la première tendance est hélas de se lancer dans des explications de textes mâtinées d’éléments biographiques de l’artiste. Même si cela peut s’envisager, il est bien plus enrichissant de garder à l’esprit qu’une œuvre d’art est d’abord une équation mystérieuse. Sa vertu est de déporter notre esprit de ses perceptions ordinaires, de stimuler notre imaginaire par l’exclamation d’un inconnu. C’est pourquoi, il faut avant tout savourer les flots de perceptions qui naissent à son contact. Et s’y tenir. C’est ainsi que l’œuvre enseigne : on jubile si on est mûr pour elle ; on est offusqué, voire terrifié, si on n’est pas prêt pour cette rencontre. On l’éprouve, ou on en est éprouvé. L’histoire de l’art est pleine d’une gamme émotionnelle qui épelle toutes les nuances praticables entre l’enthousiasme et la terreur. Mon histoire avec Jean-Claude Charles a toujours été de cet ordre : jubilations ! Il faut lire et relire Jean-Claude Charles, c’est à dire dans tous les sens du terme : l’éprouver.<b>L’auteur</b>Né à Port-au-Prince, Jean-Claude Charles (1948-2008) est romancier, poète et essayiste. Il est l’auteur d’une œuvre immense rééditée chez Mémoire d’encrier.