Antoine nourrit peu d’illusions sur les autres ou sur lui-même. Il habite et travaille à Paris, une vie bien réglée, plutôt confortable, solitaire, sans passion, une vie contemplative. Il s’acquitte de ses obligations avec indifférence, condamne l’hypocrisie et juge sévèrement les banalités de la vie humaine sans épargner sa compagne, envers laquelle il adopte une attitude méprisante. Il éprouve de la méfiance envers : ses collègues, les médias, les politiques, dénonçant leur hypocrisie. Il pense avoir échappé à son passé, reléguant ses parents dans l’oubli. La disparition de sa femme va bouleverser ce schéma et ces certitudes. Jusqu’alors casanier, il se met en marche dans les rues de Paris, une errance qui le mènera dans le Nord, puis en Martinique. Ses retrouvailles avec les lieux de l’enfance vont bouleverser sa conscience, transformer son schéma. C’est dans une maison dévastée que son voyage va s’achever, et qu’il va se réconcilier avec lui-même en arrachant les épines et les ronces qui le blessent. « Derrière les remparts » est un roman sur l’oubli, sur les origines.