Suite à un tirage au sort, un jeune français est envoyé de force en Tunisie comme chair à canon. Mais rapidement, le nouveau soldat refuse de se plier aux règles, à la violence et aux valeurs militaires. Sanctionné sévèrement, il rejoint un camp militaire éloigné de tout. Il découvre alors la rudesse des Chaouchs. On le force à casser des cailloux en plein cagnard, à griller au soleil sans boire ni manger, et à ramper devant des sergents inhumains...Biribi désigne cet ensemble d'établissements pénitentiaires d'Afrique du Nord, alors colonie française, destinés à recevoir les militaires réfractaires ou indisciplinés de l'armée française. Dans ce roman antimilitariste par lequel il y dénonce le sadisme des supérieurs, et la cruauté des punitions militaire, Georges Darien transpose son séjour dans un bataillon disciplinaire en Tunisie. Georges Darien (1862-1921) est un écrivain français connu pour ses tendances anarchistes et antimilitaristes. Ayant lui-même connu les camps disciplinaires lors de la guerre en Tunisie en 1883, la majorité de ses œuvres sont marquées par la haine de l’hypocrisie, de l’injustice et de la violence gratuite. Admiré par Alfred Jarry, Alphonse Allais et plus tard par André Breton, Georges Darien est un des auteurs fondateurs du mouvement libertaire. Ses ouvrages les plus populaires sont : « Le Voleur », « L’Épaulette » et « Biribi, discipline militaire ».