« Je t’écris au courant de la plume », écrit Zola à Valabrègue en 1864. Placé sous le signe de l’authenticité, l’acte épistolaire est, chez Zola, un espace de révélation de soi et de l’œuvre. Le portrait de l’écrivain souvent dépeint par l’histoire littéraire et la critique est celui du romancier ou du défenseur de Dreyfus. On connaît moins, en revanche, la relation que Zola entretient avec l’épistolaire, genre qu’il a pourtant pratiqué avec ferveur tout au long de sa vie. Sa correspondance (plus de 15 000 lettres !) constitue un riche éventail, témoignage de la venue au monde du romancier naturaliste comme de l’écrivain engagé, mais aussi du père de famille, de l’époux et de l’ami.À travers huit études, ce recueil cherche à rendre justice et à faire la lumière sur une partie peu connue de l’écriture zolienne. Les lectures proposées ici explorent la valeur de l’épistolaire chez Zola, l’usage de la lettre comme œuvre de combat littéraire et personnel, de même que comme outil de rassemblement des troupes naturalistes.