Depuis l'aube des temps, une tradition spirituelle unit l'Orient à l'Occident. De la Seine au Gange, découvrez une tradition universelle fondée sur plusieurs millénaires de traditions orales et écrites.Au Néolithique et durant toute l'Antiquité, la vache céleste était adorée des fjords jusqu'au Bengale. De l'Hyperborée jusqu'en Gaule, des cultes initiatiques diffusaient de sévères et mystérieuses doctrines, similaires à celles des gymnosophistes du sous-continent indien. Les chants ancestraux du Rig-Véda et de l'Avesta, les épopées antiques et médiévales, les contes folkloriques, témoignent de cette tradition primordiale. Des rivages de l'Atlantique jusqu'aux sommets de l'Himalaya, d'innombrables peuples partageaient cette culture commune héritée des steppes eurasiatiques. Le Rudra-Shiva des hauts plateaux de l'Indus était le Priape de l'Hellespont, mais aussi le Cernunnos celte et le Dionysos grec... Des liens ancestraux unissaient le Varuna indien au Grand Asura perse et au Vélès slave.Grecs, Romains, Celtes, Scandinaves, Slaves, Indiens, Perses, Scythes, peuples oubliés du Tarim... Ces pages les réunissent à travers leurs mythes les plus évocateurs et leurs doctrines les plus influentes.Cette encyclopédie vous propose un voyage dans l'univers spirituel de nos ancêtres ainsi que dans celui de nos contemporains indiens et zoroastriens, en s'adressant particulièrement aux lecteurs curieux mais néophytes, qui souhaiteraient appréhender l'ensemble d'une thématique transcontinentale et plurimillénaire (par ailleurs peu connue et souvent méprisée).Notre objectif est de répertorier les nombreuses ethnies indo-européennes, des Celtes insulaires aux Aryens perses et indiens, ainsi que les principaux mythes et traditions spirituelles qui leur sont associés.Pour ne mentionner que les plus célèbres, il s'agit des traditions védique, brahmanique, hindoue, vishnavite, kailasha, mazdéenne (zoroastrienne), grecque, romaine, celte (druidique), germano-scandinave, scythe, ossète et balte.« Indo-européen » est un terme qui qualifie un type de langue bien particulier, identifié par l'emploi d'un vocabulaire et d'une grammaire comparables. Ce terme regroupe donc des langues assez similaires pour être regroupées (comme le français, l'italien, l'espagnol) mais aussi des langues historiques et aujourd'hui éteintes comme le latin, le vieil allemand, le sanskrit archaïque ou l'ancien grec. Les langues indo-européennes sont une des plus grandes familles linguistiques du monde, constituée à ce jour par plus de trois milliards de locuteurs.Cependant, ce qui nous intéresse ici, ce n'est pas tant les langues en elles-mêmes, que les peuples qui les parlent. Car en raison de la linguistique, de l'histoire, de la géographie mais aussi de la génétique, l'existence d'une entité cohérente indo-européenne est indubitable. Des dizaines d'arguments imparables, tant au niveau génétique, linguistique et archéologique, valident en effet la théorie indo-européenne. Plus qu'une simple généalogie linguistique, ces ethnies partageaient donc une aire géographique, qui s'étendait de l'Islande jusqu'au delta du Gange, ainsi que d'innombrables références et valeurs communes.Si la linguistique a brillamment prouvé les liens entre les langues, la religion comparée et l'ethnologie mirent aussi en évidence l'unité des peuples indo-européens (en particulier grâce aux travaux de Georges Dumézil et Mircea Eliade). Le terme « indo-européen » fut dès lors non seulement associé à une aire géographique et à une famille linguistique, mais aussi à une manière de percevoir le monde et d'expliquer l'Univers.La thématique indo-européenne souffre cependant de deux maux majeurs, qui causent une partie de son mystère et de son malentendu : d'un côté, elle est victime du négationnisme médiatique et d'un autre côté, elle pâtit des théories mensongères auxquelles on l'affuble trop souvent.