Été 1914. Paul Delroze et son épouse Élisabeth d’Andeville se rendent en Lorraine à deux pas de la frontière allemande, au château d'Ornequin, ancienne propriété des Andeville abandonnée depuis une dizaine d'années. Mais alors que la guerre est déclarée, Paul aperçoit dans une des chambres du château un portrait: celui de la femme qui a tué son père il y a seize ans. La découverte déchire le couple. Pourquoi avoir le portrait d'une assassin? Qui est-elle? Désespéré et sans attache, Paul se jette à corps perdu dans l'armée pour assouvir son désir de vengeance. Peut-être trouvera-t-il dans ce conflit sanglant la vérité tant convoitée?Paru en feuilleton en 1915, «L'Éclat d'Obus» laisse apparaître Arsène Lupin en arrière-plan ; et pourtant déjà, Maurice Leblanc fait de lui un personnage aussi important qu'intriguant. S'il ne s'agit pas que du gentleman-cambrioleur, le roman ne demeure pas moins un chef d'œuvre en son genre: un roman d'espionnage riche en péripéties ; un roman de guerre aussi réaliste que bouleversant.Maurice Leblanc (1864-1941) est l’auteur de nombreux romans policiers, mais il est surtout le père du fameux Arsène Lupin. Né d’une famille de négociant, il fuit en Ecosse durant la guerre franco-allemande, puis revient étudier à Rouen. Déjà, il fréquente Gustave Flaubert et Guy de Maupassant. Il refuse de faire le travail imposé par son père dans une fabrique de cadres, et s’oriente vers le métier d’écrivain. Avec ses romans-feuilletons («Une femme», en 1893) il attise la curiosité de quelques auteurs célèbres, dont Alphonse Daudet. Mais c’est lorsqu’il publie en 1905 «L'Arrestation d’Arsène Lupin», sur le modèle de Sherlock Holmes, qu’il connaît un succès retentissant. Il continue sur sa lancée avec «Arsène Lupin contre Herlock Sholmès» qui provoque la colère de Conan Doyle. Il renforce son personnage Arsène Lupin au fil de sa carrière, et aujourd’hui encore, on ne cesse d’apprécier ce gentleman-cambrioleur en livre, en film ou en série.