<p>We now find ourselves in a new geological age: theAnthropocene. The climate is changing and species are disappearing at a rate not seen since Earth’s major extinctions. The rapid, large-scale changes caused by fossil-fuel powered globalization increasingly threaten societies in new, unforeseen ways. But most security policies continue to be built on notions that look backward to a time when geopolitical threats derived mainly fromthe rivalries of states with fixed boundaries. Instead, AnthropoceneGeopolitics shows that security policy must look forward to quickly shape asustainable world no longer dependent on fossil fuels.</p><p>A future of long-term peace and geopolitical securitydepends on keeping the earth in conditions roughly similar to those we haveknown throughout history. Minimizing disruptions that would further putcivilization at risk of extinction urgently requires policies that reflect newAnthropocene “planetary boundaries.”</p><p><i>This book is published in English.</i></p><p>-</p><p>Depuis la fin de la dernière période glaciaire, l’humanité a transformé sa niche écologique,modifié sa position dans l’écosystème, provoqué des changements climatiquesradicaux et affecté la diversité des espèces aux quatre coins du monde, ce quia entraîné l’apparition d’une nouvelle époque géologique, l’Anthropocène.</p><p>À l’échelleplanétaire, les activités humaines exercent un impact direct sur les frontièresqu’elles transforment durablement alors que ces mêmes frontières ont constituéle cadre naturel dans lequel l’humanité a pu prospérer durant les dix derniersmillénaires. Les changements rapides qui affectent notre système terrestreremettent directement en cause les anciennes hypothèses qui considéraient desfrontières stables comme le principal fondement de la souveraineté.Aujourd’hui, ces postulats périmés doivent impérativement être réévalués.Paradoxalement, la phase de mondialisation actuelle nécessite une redéfinitionde la notion même de frontières stables. En effet, l’élargissement des droitsde propriété et des champs de compétence pourrait en fait prévenir la mise enœuvre de mesures d’adaptation efficaces visant à répondre aux enjeux duchangement climatique. Garantir la survie d’une économie fondée sur laconsommation de combustibles fossiles demeure à ce jour une priorité politiquecomme le fait de devoir faire face aux catastrophes naturelles à l’échellemondiale – ce qui rend les objectifs de durabilité d’autant plus difficiles àatteindre dans un environnement en pleine mutation où les rivalités politiquesexacerbées façonnent la politique globale contemporaine.</p><p>L’entrée de la Terre dans une nouvelle époque géologique, l’Anthropocène (l’ère de l’homme), représente un formidable défi éthique, qu’il convient de relever en établissant une véritable politique de durabilité, et ce, au moment où l’humanité s’engage dans la dernière phase du processus de mondialisation. Dans un tel contexte, pour être réellement efficaces, les connaissances et les perspectives résultant des analyses académiques et des initiatives pratiques de toute nature devront être intégrées dans une vision globale.</p>