La poésie est souvent un long et interminable chemin vers soi-même. Plus on écrit de la poésie, plus on se découvre, plus on découvre le monde et les autres. En amplifiant son regard, en acceptant l’absurdité du monde, le poète fait la paix avec lui-même et entame le précieux voyage de l’amour de la vie. Miracle par excellence, la vie est une infinité de possibilités, un territoire de méandres changeants mais toujours enrichissants. Et quand la vie de l’homme est rendue merveilleuse et magique par l’amour, c’est le plus grand mystère de l’univers. Car cet univers écrase l’homme, de par ses dimensions, de par ces règles impitoyables. Car cet amour arrive à surpasser cet écrasement ; avec l’amour tout devient possible. C’est ce que nous dit, entre autres, dans son quatrième recueil de poésie, Brahim Saci. J’ai trouvé l’amour à Paris, est un livre qui se laisse parcourir, qui propage sa musique, avec finesse et harmonie. Brahim Saci raconte, poétiquement, d’innombrables expériences, en Normandie, en Bretagne, en Kabylie ; il va au fond des choses avec des mots recherchés qui font voyager.